Programme bananier

Les bananes et bananes plantains sont des aliments très énergétiques, riches en vitamine et en magnésium; ils contiennent du phosphore, du calcium, et du potassium. Faciles à digérer, ils contiennent une forte présence de fibres alimentaires. La pulpe d’une banane mûre contient en moyenne 70% d’eau, 27% de sucre et est de ce fait facilement assimilable par les cellules. Ces aliments ne contiennent pratiquement pas de graisse. Optimiser la production bananière permettrait d’augmenter l’apport calorifique et nutritionnel de ces denrées.

La démographie galopante avec pour incidence l’augmentation des prix du plantain (1000 Francs congoalais/kg) sur les marchés urbains, la menace des maladies émergentes telles que la Maladie du Bunchy Top etc, couplées à la faible productivité des exploitations familiales traditionnelles, exige un soutien toujours plus accru à la recherche pour le développement durable des filières banane et plantain à l’échelle nationale pour renforcer la sécurité alimentaire en RDC. Les technologies générées ou diffusées peuvent susciter des nouvelles vocations pour le bien-être de tous et répondre aux objectifs du développement durable.

Les variétés locale : DIYIMBA et hybrides améliorées : CARBAP 969, CARBAP 838, F568 de bananes plantains performantes sélectionnées et diffusées pour la transformation en sous-produits ‘’Chips’’

Les hybrides n’étant pas bien appréciées sous la forme bouillie mais se sont montrées meilleures sous la forme transformée. Cela a aidé àéviter le rejet de ces variétés par les partenaires (consommateurs).

Les variétés locales DIYIMBA et NSELUKA (particulièrement très riche en Béta Carotène)

de bananes plantains performantes sélectionnées et diffusées pour la transformation en sous-produits ‘’farine’’

La variété Nseluka à chair jaune-orange contient des quantités adéquates de Béta-carotène pouvant résoudre le problème de carence en cet élémentdans l’alimentation destinée à toutes les catégories de personnes et genre (personnes âgées, aux enfants, aux femmes enceintes et qui allaitent).

Le Programme a fait la promotion des techniques de transformation et de conservation. La banane (plantain et douce) est un produit périssable et est généralement consommée sous forme bouillie ou en dessert. Cependant, il existe d’autres formes des recettes, préparées surtout à base de ces types de bananes. Le fruit de la banane peut être transformée soit en frite, chips ou encore en farine pour être utilisée en pâtisseries et en boulangerie

Les techniques de transformation et de conservation constituent de ce fait un facteur important dans l’amélioration de quantités et qualités nutritionnelles et sanitaires et permettent le développement des petites entreprises agricoles qui souvent garantissent un marché auprès des producteurs et surtout stimulent ainsi la production. Par ailleurs, chez le bananier 30 % représentent des pertes post récolte, due principalement par manque des connaissances sur les techniques de transformation et des structures appropriées de conservation.

Le Programme a formé les fermiers sur la production en masse de matériels de plantation sains par la méthode ‘’PIF’’. Cette technique de multiplication horticole in vivo « PIF »peut redynamiser le système semencier banane plantain en RDC.

L’indisponibilité ou l’inaccessibilité du matériel végétal de qualité et en quantité constitue l’une des contraintes majeures au développement de la culture de la banane plantain en RDC. Parmi les méthodes de production horticole vulgarisées par la recherche, la technique de multiplication horticole PIF a été reconnue comme étant la plus appropriée pour redynamiser le secteur semencier bananier de la RDC.

Plusieurs producteurs de banane plantain du Kongo Central, des hommes et des femmes ont été formés par les experts du Programme lors des ateliers locaux organisés par le CORAF, le CARBAP et l’INERA et certains d’entre eux ont des petites unités de production de semences.

L’introduction de cette technologie a donné naissance à un nouveau métier qui suscite des vocations: le métier de pépiniériste. Si un grand nombre l’adopte, elle pourra redynamiser le système semencier banane plantain et assurer l’augmentation de revenu, la création de jeunes entrepreneurs, l’autonomisation de femmes et jeunes filles etc.

Le Programme a formés les fermiers sur les méthodes des luttes intégrées contre le BBTD de bananier à travers l’exclusion, l’élimination et l’utilisation et de plantes exemptes de virus

Les fermiers formés se prennent en charge pour contrôler la maladie virale dévastatrice et certains villages dont les bananeraies décimées sont en train de récupérer la culture de la banane.

Le Programme a installé une plateforme, Réseau des Producteurs de la Banane et Banane Plantain en sigle ’’REPROBAP’’C’est un réseau qui sert de pont pour la diffusion de nos technologies

Le Programme s’autoforme et développeune ressource spécialisée. Au sein du programme des spécialités sont acquises par la participation aux formations locales et à l’étranger dans la transformation des sous-produits banane, dans les techniques de laboratoire (test ELISA, spectrophotométrie), et dans la technique de macro-propagation, gestion des bio-agresseurs, fertilités du sol et conduite d’une bananeraie.

Le Programme collabore avec les partenaires au niveau national et international. Il collabore avec les universités nationales, les confessions religieuses, les écoles agricoles, les ONGD et organisations ou associations paysannes, la presse locale.

L’encadrement qui aboutit à la formation des stagiaires (élèves et étudiants) permet de former la relève dans le domaine de la recherche agronomique et satisfait les objectifs retenus de même pour les membres des associations paysannes et ONGD. Il est dans les réseaux sous régionaux CARBAP, et centres internationaux de recherche agronomique et partenaires internationaux (EU) appuient techniquement et financièrement le programme par la mise en œuvre des activités de recherche, des formations etc.

Dans les années antérieures, d’autres projets plus récents financés par l’Union Européenne et les Fonds Compétitifs CORAF avaient permis de diffuser des technologies pré-citées sur la chaîne des valeurs au niveau national