Programme élevage

Le Programme s’intéresse aux poules locales. Il les caractérise et constate qu’elles ont des caractères qui avoisinent les poules importées en plus d’avoir d’autres propriétés à savoir un gout très recherché, une alimentation saine, une vertu d’éviter la goutte. Cette poule élevée en parcours libre de 500 m² permet d’assurer un revenu de plus de 500 $ par mois à un éleveur qui l’associerait à au moins trois cultures maraichères sur 1000 m².

Le même Programme améliore les monogastriques (porcs) et élabore des formules alimentaires. Les résultats obtenus permettraient des économies des dévises sur l’alimentation.

L’autosuffisance alimentaire est l’un des défis importants que l’Afrique doit relever (2ème objectif du développement durable : ODD). Le déficit alimentaire chronique et persistant en protéines animales doit interpeler chercheurs et politiciens à réfléchir sur les voies et moyens permettant de développer le secteur Elevage. Il est opportun de mettre l’accent surtout sur les espèces à cycle court, notamment sur l’aviculture moderne. La faible production du poulet dans les pays en voie de développement fait que le prix de cette denrée sur le marché devient relativement plus élevé, le rendant ainsi inaccessible à la grande majorité des populations.L’essor de l’aviculture dans nos pays subsahariens se heurte à plusieurs obstacles notamment celui lié à la faible productivité de nos élevages due entre autres à la mauvaise alimentation de nos volailles (distribution des rations faibles en acides aminés, vitamines et minéraux). La production intensive des poulets implique la recherche des performances zootechniques plus élevées. Des études ont montré notamment que l’apport de certains nutriments affecte la production des reproducteurs, la qualité des poussins et les performances des poulets de chair. Mise à part donc, l’amélioration génétique ayant conduit à l’obtention des souches beaucoup plus performantes ; l’amélioration des conditions du milieu (logement ; alimentation ; hygiène et prophylaxie), l’utilisation de certains additifs dans la ration pourrait améliorer l’efficacité des rations, abaisser le coût de production, augmenter les performances zootechniques des animaux et améliorer la qualité de la viande. Parmi ces additifs on note notamment ceux qui contribuent à adapter au mieux la composition des rations aux besoins nutritionnels des animaux. Cette supplémentation nutritionnelle concerne notamment les acides aminés et les composés non protéiques, les minéraux et les vitamines, les huiles essentielles, les antibiotiques, etc. [3 – 9].

Contrairement à nos prédécesseurs [10-15] qui ont utilisé des doses excessives d’additifs alimentaires dans la ration des poulet de chair, nous avons opté pour le respect de la législation en matière de protection de l’environnement (3ème ODD), nous avions mené un essai sur la ration des poulets de chair en supplémentant l’aliment commercial complet (made in Zambia) par le sulfate de cuivre pentahydraté (CuSO45H2O) et le sulfate de manganèse monohydraté (MnSO4H2O) à des doses assez petites et proches de besoins alimentaires des poulets de chair : 3mg/kg d’aliment pour le CuSO45H2O et 65mg/kg d’aliment pour le MnSO4H2O.Ces doses étantassez faibles, elles ne peuvent donc pas entrainer le rejet massif du Cu et du Mn dans l’environnement ; notons par exemple que l’utilisation du cuivre à des doses supérieures à 100 mg/kg d’aliment est à l’origine d’une accumulation du Cu néfaste pour l’environnement dans les zones de production intensive [16].

L’objectif de cette étude était d’évaluer les effets de ces deux additifs nutritionnels cités ci-haut sur la croissance, l’ingéré alimentaire et l’indice de consommation des poulets de chair.

Au total, 84 poussins de souche ROSS âgés de 1 jour ont été répartis en 4 groupes égaux. Le sulfate de manganèse a été incorporé à la dose de 65 mg/kg d’aliment (T1) ; le sulfate de cuivre à la dose de 3 mg/kg d’aliment (T2) et les mêmes doses ont été respectées pour la combinaison de deux additifs susmentionnés (T3). Le témoin (T0) n’a pas reçu d’additifs nutritionnels. L’expérience a duré 21 jours et les observations ont été faites sur le poids vif, le gain de poids, l’ingéré alimentaire et l’indice de consommation à intervalle de 7 jours. Les résultats montrent une influence des traitements au 21ème jour pour tous les paramètres observés. Comparé au témoin sans additif, l’apport du sulfate de manganèse (65mg/kg d’aliment) a induit une augmentation de 43% de poids vif des poulets, une diminution de l’efficacité alimentaire de l’ordre de 7% et une amélioration de l’indice de consommation de l’ordre de 42%. L’apport de sulfate de cuivre (3mg/kg d’aliment) n’a pas affecté la croissance pondérale des poulets mais a permis d’augmenter l’efficacité alimentaire de l’ordre de 23%. La combinaison du sulfate de cuivre et du sulfate de manganèse (3 mg de sulfate de cuivre + 65 mg de sulfate de manganèse/kg d’aliment) était moins performante que le sulfate de manganèse seul, elle a entrainé, par rapport au témoin, une augmentation de 19% du poids vif de poulets, une vitesse de croissance 1,37 fois supérieure; une augmentation de l’efficacité alimentaire de 1,46% et une amélioration de l’indice de consommation de 28%.

L’incorporation de sulfate de manganèse à faible dose (< 100 mg/kg d’aliment) peut donc être une alternative pour accroitre le poids vif des poulets de chair. Ceci paraît nécessaire pour les éleveurs, en particulier dans les pays en voie de développement, car ils peuvent mettre à profit cette pratique pour augmenter la rentabilité de leurs élevages.

L’antenne a évalué le rendement ponderal du bétail taurins élevés dans les pâturages naturels et le pâturages améliorés a la SOGENAC (Ranch de Kolo).

L’étude était conduite dans la société de grands élevages de Ndama en Afrique Central (SOGENAC en sigle), situé dans la localité de KOLO-FUMA, groupement NKOLO, Secteur de BOKO, Territoire de Mbanza-Ngungu, District des Cataractes et province du Kongo Central

Le but de notre investigation était de déterminer le rendement à l’abattage des taurins (taureaux, vaches et bœufs) élevés dans les pâturages naturels et les pâturages améliorés dans le ranch de kolo.

Les résultats auxquels nous avons abouti se présentent de la manière suivante :

-Les taureaux élevés dans le pâturage artificiel, présentent un gain de poids de 29,95 kgpar rapport aux taureaux élevés dans le pâturage naturel.

– Les vaches élevées dans le pâturage artificiel, gagnent un poids de l’ordre de 0,90 kg d’avance par rapport aux vaches élevées dans le pâturage naturel.

– Les bœufs élevés dans le pâturage artificiel, présentent un poids de carcasse supérieur de 5,9 kg par animal par rapport aux bœufs qui sont élevés dans le pâturage naturel.

D’après les résultats ci – haut, nous recommandons aux fermiers :

-L’utilisation de pâturage artificiel dans le cadre d’engraissement des taureauxet vaches de reforme.

-L’élevage des bœufs basé sur le pâturage artificiel afin d’avoir des bêtes qui présentent une bonne carcasse.

-L’exploitation rationnelle de pâturage artificiel pour permettre aux bêtes d’en bénéficier pour l’augmentation de poids vifs et le rendement à l’abattage dans untempscourt.

L’antenne a fait un essai comparatif de la croissance des poulets de chair nourris à base de maïs (PVA, QPM etSamaru).

L’étude a été conduite de juillet à septembre 2016 dans le poulailler de l’antenne élevage du centre de recherche de l’INERA MVUAZI, situé dans la province du Kongo Central, District des Cataractes, Territoire de MBANZA – NGUNGU, Secteur de BOKO, Groupement de NKOLO, à 27 km de la route Nationale Matadi – Kinshasa.

Du point de vue de sa localisation géographique, MVUAZI est situé à 14°54’de longitude Est et à 5°27’de latitude Sud, avec une altitude de 505 m au poste et 465 m pour la vallée.

L’évolution des poids vifs final des poulets soumis aux 3 types de ration pendant 7 semaines de nourrissage est donnée au tableau ci – dessous :

Tableau 1 : Poids vifs moyens final de poulets selon le type de ration.

Traitement

X1

X2

∑(X1+X2)

X

PVA

1254,26

1229,31

2483,57

1241,78

QPM

1122,25

1194,02

2316,27

1158,13

SAMARU

1173,44

1233,32

2406,76

1203,36

7206,6

Les résultats du tableau ci- dessus nous montrent les poids vifs moyens final des poulets nourris avec 3 types des rations pendant 7 semaines. A la septième semaine, le poids vifs final était de : 2483,57 gr ; 2316,27 gr ; 2406,76 gr, pour les poulets nourris avec les rations de PVA, QPM et SAMARU.

La comparaison des moyennes par LSD a relevé que la ration a base du maïs PVA a donnée les poulets à poids vifs plus élevés suivis de la ration a base du maïs de la variété SAMARU tandis que la ration a base du maïs QPM a produit des poulets plus légers.

Selon les résultats ci-dessus, nous suggérons aux aviculteurs l’incorporation de maïs PVA dans la fabrication d’aliment pour les poules.